Le plan était de contourner la Gomera par le nord. Mais au réveil, le vent est dans le sens inverse de celui annoncé, nous partons vers le sud de l’île. Gaëtan avait pourtant concocté un super programme mais il change à nouveau !
A l’approche de La Gomera, nous apercevons deux bateaux au mouillage. L’anse est toute petite mais il y a encore un peu de place pour nous. Ça roule un peu mais c’est tenable. Commencent alors 3 jours de baignade intensive : sauter du paddle, aller voir les petits poissons, nager… Nous avions besoin de ça après nos 15 jours passés au port !
Le vent tourne et nous partons vers Valle Gran Rey. En arrivant dans le mouillage les filles sont surexcitées : il y a au moins 18 bateaux, des français et même un bateau avec des enfants français !! Nous ne les avons pas encore rencontrés que Yaëlle les appelle déjà « les copains ».
A Valle Gran Rey, parler allemand est presque plus utile que de parler espagnol. Sur quelques kilomètres la mer est bordée de petites résidences de tourisme et beaucoup de commerces sont tenus par des allemands.
Comme à Tenerife, le bord de mer est aride mais dès que nous montons vers les hauteurs le paysage est plus vert et il fait même frais.
Nous marchons un peu avec l’équipage du bateau Dyade et avec des copains, la randonnée passe beaucoup plus facilement.
Nous ne sommes jamais très sereins dans les mouillages des Canaries, à cause de la houle et des possibles accélérations du vent causées par les reliefs. Nous avons loué une voiture pour une journée et nous sommes rassurés de laisser le bateau à quai.
Nous visitons les hauteurs de l’île, toujours à la recherche de frais et de verdure et nous trouvons même un fond de vallée avec un ruisseau bordé de ronciers avec des mûres.
A notre retour au bateau c’est un peu la douche froide. Avec le ressac le bateau a beaucoup tiré sur ses amarres. Un chaumard est en train de s’arracher, nous avons perdu 2 pare-battages qui ont dû se coincer sous le quai et le liston frotte sur le béton…
Le lendemain, nous quittons le quai avec soulagement, en direction d’El Hierro.